Je n’aurai jamais imaginé vivre ce que je vis.
Je n’aurai jamais imaginé l’intensité de mon engagement.
Je n’aurai jamais imaginé la richesse de mes rencontres et celle de mon parcours.
Je n’aurai jamais imaginé aller autant à la rencontre de moi-même en rencontrant les autres.
Je n’aurai jamais imaginé me régaler autant en tant que thérapeute.

Mais je n’aurai jamais imaginé non plus les moments d’appréhension et de déstabilisation face à mes clients ou peut-être face à moi-même. Ce va et vient permanent, source d’inconfort mais tellement riche d’apprentissage.

Mais alors voilà que le flot des pensées incessantes distille en nous ce fameux doute, cette peur…
Peur de quoi ? Bonne question !

Toutes nos peurs, légitimes et illégitimes.

Celles que nous trimbalons depuis un certain temps et qui sont ravivées à travers les rencontres, les angoisses de nos clients. Nous qui pensions en être débarrassées !!!!
Celle de notre posture de thérapeute, ce pourquoi nous faisons ce que nous faisons, propre à chacun selon nos croyance et notre vision de la thérapie. Quel thérapeute sommes nous ? Celle-ci aussi est une bonne question ! N’avons-nous pas tous une âme de sauveur en embrassant ce métier ? Généralisation ? Qui c’est tous ? Moi ? Quelques uns parmi nous ?

Ou devrais-je plutôt dire cette mission ? Mission de vie ? Mission de sauver l’autre ? Alors on se raccroche à nos cours, nos formations. Ah oui, c’est vrai !! On ne peut pas sauver l’autre. Changement de croyances.
Mais la revoilà, vous savez cette fameuse petite voix, certains dirons conscience. « Es tu sûre d’être légitime de prendre cette responsabilité, d’accompagner d’autres personnes. Et si tu commençais par t’accompagner toi-même ? ».

Alors on continue, braves courageux que nous sommes, animés par ces rencontres, à travailler, à travailler sur soi aussi, avec parfois cette sensation que plus on se forme et moins c’est facile.

L’ignorance n’a-t-elle pas le bonheur de ne douter de rien ? Même Descartes l’a dit : « un être qui pense est un être qui doute »

Alors arrêtons de penser et revenons à l’essentiel : vivons la rencontre, vivons l’expérience dans notre corps, à travers nos sensations, inscrites dans chacune de nos cellules et qui nous rend si vivant.
Mais nous sommes des humains et le propre de l’Homme est de penser. Encore merci Monsieur Descartes ; C’est ce qu’on nous apprend, ce qu’on nous enseigne depuis tellement de temps. Comme nous ne vivons que par la pensée en tant qu’Homme, nous ne pouvons pas plus nous reposer volontairement du doute que cesser de vivre par la seule volonté. Illusion de la pensée. Revenons dans le corps, revenons à soi, laissons nous bercer par ce qui nous fait du bien, ayant foi en l’autre, foi en nous. Hypnose Ericksonienne : on a toutes les ressources en nous ! Merci Monsieur Milton.

Il y a deux espèces de sots : ceux qui doutent de rien et ceux qui doutent de tout. Les premiers sont dangereux car ils se chargent de tout, les autres ne le sont pas car ils n’encouragent personne à les charger de quelque chose.
La grâce qu’on met à donner vaut encore mieux que ce qu’on donne. Nous n’avons rien à faire juste à ETRE. Merci Monsieur Poupard !

Virginie Pouchol, hypnotherapeute, thérapeute en thérapie breve solutionniste experientielle

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